
Un redémarrage ambitieux après une restructuration
Après plusieurs années de difficultés et une production quasiment nulle en 2024, Les Sucreries du Gabon entament une relance ambitieuse. Restructurée suite au rachat par l’État gabonais et un partenariat stratégique avec le groupe MFB International, l’entreprise entend reprendre sa place de principal producteur local de sucre. Ce renouveau s’appuie sur une volonté politique forte et un plan d’investissement conséquent visant à moderniser les installations et assurer la souveraineté alimentaire du pays.
Des investissements massifs pour moderniser la production
Un montant de 11 milliards de FCFA est mobilisé pour rénover les infrastructures de l’usine historique de Franceville et pour implanter une nouvelle unité industrielle à Libreville. Ces investissements permettront d’accroître la capacité de production et d’améliorer la qualité du conditionnement, tout en réduisant les ruptures d’approvisionnement sur le marché national. Parallèlement, les surfaces cultivables en canne à sucre sont en cours d’extension pour soutenir la production agricole nécessaire.
Une réponse aux importations massives de 2024
L’année 2024 a été marquée par une absence de campagne sucrière, ce qui a obligé le Gabon à importer environ 17 000 tonnes de sucre, soit une hausse spectaculaire de plus de 200 % par rapport à 2023. Cette situation de pénurie a souligné l’urgence de relancer la production locale pour stabiliser le marché et garantir un approvisionnement régulier à un prix accessible. Le plan de relance actuel vise donc à réduire progressivement la dépendance aux importations.
Perspectives de production pour 2025 : 20 000 à 25 000 tonnes attendues
Grâce aux efforts de modernisation et à la mise en place d’une nouvelle usine à Libreville, Les Sucreries du Gabon visent une production nationale comprise entre 20 000 et 25 000 tonnes de sucre pour l’année 2025. Ce volume marquerait un tournant majeur pour le secteur sucrier, contribuant à l’autosuffisance du pays et au maintien des emplois locaux. L’enjeu reste cependant important pour assurer la continuité et la pérennité de cette reprise industrielle.