
Rabat, Maroc – Du 30 juin au 4 juillet 2025, le Gabon a pris une part active aux travaux du Conseil des Agences de l’Information et des Technologies Africain (CAITA), réunis à Rabat dans le cadre d’un voyage d’étude stratégique sur l’interopérabilité des systèmes numériques. Représentée par la Directrice générale adjointe de l’ANINF, Maryse Lydie Madiba Iloumbou, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences a porté haut la vision numérique du pays à cette rencontre panafricaine.
Organisée sous l’égide de Smart Africa et de l’Agence marocaine du développement du digital (ADD), en partenariat avec la Smart Africa Trust Alliance (SATA) et le projet GovStack, cette rencontre a rassemblé une quinzaine de pays africains et européens autour d’un même enjeu : accélérer l’intégration numérique du continent.
Vers un écosystème numérique africain interconnecté
Durant cinq jours, les participants ont échangé sur les mécanismes à mettre en œuvre pour bâtir un cadre commun d’échange de données entre administrations africaines. Au cœur des discussions : l’interopérabilité des systèmes, les identités numériques, la confiance numérique et les solutions orientées usagers.
« Cette plateforme est un espace d’apprentissage mutuel, mais aussi un levier stratégique pour faire converger nos politiques numériques », a confié une source proche de la délégation gabonaise.
Outre le partage d’expériences, la rencontre de Rabat a permis de formaliser l’adhésion prochaine du Maroc à l’Alliance Smart Africa, confirmant ainsi la volonté du royaume de renforcer son leadership dans l’écosystème digital africain.
Le Gabon inscrit dans la dynamique continentale
La participation de l’ANINF à ces travaux traduit l’ambition du gouvernement de Brice Clotaire Oligui Nguema de faire du numérique un vecteur de souveraineté et de modernisation de l’État. L’agence gabonaise s’emploie déjà à déployer une plateforme nationale d’interopérabilité, pivot de l’échange sécurisé des données entre les institutions.
À Rabat, l’ANINF a pu renforcer sa coopération avec d’autres agences africaines, poser les bases d’un réseau technique solide et réaffirmer l’engagement du Gabon dans la définition du futur référentiel africain pour l’interopérabilité.
Cette mission ouvre également la voie à une participation active du pays aux grands rendez-vous continentaux à venir, notamment le Transform Africa Summit 2025, au cours duquel la Déclaration SATA devrait être officiellement signée.
Une vision assumée d’un numérique au service des États
Au sortir de cette rencontre, le message gabonais est clair : le pays veut jouer sa partition dans la construction d’un espace numérique africain cohérent, souverain et résolument tourné vers les citoyens. Un enjeu stratégique à l’heure où le digital redéfinit les modes de gouvernance, de coopération et de prestation de services publics sur le continent.