
Une menace régionale bien réelle
Alors que plusieurs pays frontaliers, dont la République du Congo, le Cameroun et la RDC, enregistrent une recrudescence du choléra, le Gabon prend des mesures anticipées pour éviter l’importation du virus. À Brazzaville, notamment dans le district sanitaire de l’île Mbamou, 187 cas suspects et 21 décès ont été signalés, selon un communiqué officiel du 28 juillet 2025. Une situation qui intensifie la pression aux frontières gabonaises.
Le système de santé en état de vigilance renforcée
Face à ce contexte épidémique régional, le ministère gabonais de la Santé a déclenché un dispositif de riposte complet. Surveillance accrue, actualisation du plan national de préparation, acquisition de matériels de diagnostic rapide : les autorités sanitaires, avec l’appui de leurs partenaires, ont renforcé les capacités d’intervention sur l’ensemble du territoire. Les contrôles ont été intensifiés dans les structures de santé, aux points d’entrée du pays et dans les communautés à risque.
Campagnes de sensibilisation et prévention communautaire
Outre les actions médicales, le ministère mise sur la prévention. Des campagnes d’information sont en cours pour rappeler les gestes d’hygiène essentiels et les signes d’alerte. Des messages de prévention sont diffusés largement pour renforcer la vigilance dans les foyers, les écoles et les lieux publics. Des définitions claires de cas suspects ont également été transmises au personnel médical et communautaire pour un repérage rapide.
Aucun cas confirmé, mais une vigilance totale
À ce jour, aucun cas de choléra n’a été confirmé au Gabon. Néanmoins, le ministère appelle la population à redoubler de prudence face à une maladie potentiellement mortelle. Transmise par de l’eau ou des aliments contaminés, le choléra peut provoquer des diarrhées sévères, des vomissements et une déshydratation rapide. Sans prise en charge urgente, les conséquences peuvent être fatales.
Les gestes à adopter pour se protéger
Le ministère de la Santé recommande une série de mesures strictes : se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, consommer uniquement de l’eau potable ou bouillie, cuire correctement les aliments, éviter les plats froids, maintenir les lieux de vie propres, et surtout consulter rapidement un médecin en cas de symptômes suspects.
Une mobilisation collective indispensable
« Prévenir le choléra, c’est en parler autour de nous, afin de mieux nous protéger. La vigilance collective est notre meilleure défense », a déclaré le Pr Adrien Mougougou, ministre de la Santé. Une mobilisation citoyenne que les autorités souhaitent voir s’intensifier pour éviter que le pays ne soit frappé à son tour par cette épidémie.