
Le chantier de la centrale thermique à gaz de Mayumba franchit une étape décisive. En visite sur le site le 28 août, le ministre de l’Accès universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe Tonangoye, a constaté que plus de 70 % des installations sont achevées.
Conçue dans le cadre d’un partenariat public-privé réunissant l’État gabonais, Gabon Power Company (GPC), Perenco, la SEEG, la SETEG, le FGIS et la GOC, l’infrastructure doit permettre une production initiale de 8,5 mégawatts, extensible à terme jusqu’à 50 MW.
Un chantier bien avancé
Sur le terrain, les deux turbines Taurus 60 sont en cours d’assemblage, le système de traitement du gaz est installé, de même que les transformateurs destinés à acheminer l’électricité vers Mayumba et Tchibanga. Le pipeline et la ligne électrique, qui permettront d’alimenter plusieurs villages environnants, sont également en phase de finalisation.
Mise en service prévue début 2026
Si le calendrier est respecté, les premiers mégawatts devraient être injectés dans le réseau d’ici la fin 2025 ou début 2026. « Nous sommes dans les délais. Le projet démarrera avec 8,5 MW, mais nous envisageons une montée progressive de la capacité », a indiqué Philippe Jr. Ossoucah, directeur général de GPC.
Un levier pour le développement du Sud
La centrale IPP Mayumba est appelée à jouer un rôle stratégique dans l’alimentation énergétique du sud du pays. Elle doit soutenir les projets structurants annoncés dans la région, tels que l’usine de marbre, la zone industrielle, le nouveau chemin de fer ou encore le port en eau profonde.
En misant sur ses ressources gazières, le Gabon entend ainsi renforcer son indépendance énergétique et améliorer la qualité de vie des populations, notamment dans les zones encore marquées par les délestages.