Crespo Mbalanguenza
Renforcement des capacités à Libreville : 5 jours pour outiller les acteurs de l’enseignement supérieur
Du 1er au 5 septembre 2025, Libreville a accueilli un atelier de formation axé sur la mobilisation des ressources et le développement de partenariats stratégiques. Organisé par l’UNESCO avec le soutien de la Chine, cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Fonds en dépôt chinois : Enseignement technique supérieur en Afrique pour une main-d’œuvre technique innovante » (CFIT III).
L’objectif principal : renforcer les capacités des établissements d’enseignement supérieur à répondre aux besoins du marché du travail en alignant davantage la formation sur l’emploi.
Vers une synergie entre universités, entreprises et étudiants
Durant cinq jours, enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) et de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) ont échangé à la Maison des Nations Unies à Libreville, dans un cadre visant à jeter les bases de collaborations solides entre les universités, le monde professionnel et les étudiants.
Une trentaine de participants étaient attendus, mais l’initiative a suscité un fort intérêt : près de soixante enseignants se sont manifestés, conduisant à l’ouverture d’une liste d’attente. En réponse à cet engouement, le programme a été élargi à d’autres institutions comme l’Institut Supérieur de Technologie (IST), l’École Normale Supérieure (ENS) et l’Institut National des Sciences de Gestion (INGS).
Un atelier riche en enseignements et en outils pratiques
Au cours de cette formation, les participants ont été initiés à des techniques concrètes : rédaction de notes conceptuelles, élaboration de théories du changement, cartographie des bailleurs, plans de développement personnel, montage de projets avec cadre logique, jalons, livrables, et stratégies de financement.
Séraphine Memine Me Zui, administratrice du programme Éducation à l’UNESCO, a insisté sur le rôle crucial que jouent ces compétences dans l’évolution des établissements d’enseignement supérieur : « La mobilisation des ressources et les partenariats stratégiques ne sont pas une option, mais un levier incontournable pour assurer la durabilité, l’innovation et l’impact des institutions dans un monde en mutation. »
Cette initiative s’inscrit pleinement dans les Objectifs de développement durable, en particulier l’ODD 4, avec un accent sur l’accès à l’enseignement supérieur (cible 4.3) et le développement de compétences professionnelles (cible 4.4).
Des impacts concrets pour les participants
À la clôture de l’atelier, plusieurs enseignants ont exprimé leur satisfaction quant aux acquis obtenus. Docteur Marthe Oyane Metogho, par exemple, a indiqué que cette formation l’a amenée à structurer ses ambitions : « Je me suis demandé comment mobiliser les ressources et construire des partenariats efficaces pour atteindre mes objectifs de carrière. Je me fixe désormais des jalons pour devenir PI (Principal Investigator) dans les 7 à 15 prochaines années. »
Une cérémonie de remise d’attestations est venue clore l’événement, réaffirmant l’engagement des partenaires à accompagner la transformation des universités gabonaises. Dans cette dynamique, un nouvel atelier est déjà programmé à l’USTM du 8 au 10 septembre 2025.