Henri-Claude Oyima veut réformer la gouvernance budgétaire

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Libreville, le 1er juillet 2025 – Lors de la présentation du cadrage macroéconomique et budgétaire 2026–2028 devant les députés, le ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, a dressé un tableau sans complaisance de la situation économique du pays. Face aux déséquilibres structurels persistants, il a prôné un changement de modèle, appelant à un sursaut collectif.

Une économie à bout de souffle

Henri-Claude Oyima n’a pas usé de circonlocutions : la croissance actuelle, estimée à 2,5 % en moyenne par an, est insuffisante pour répondre aux besoins d’une population en forte croissance. Pire, le produit intérieur brut (PIB) par habitant, qui atteignait environ 14 800 dollars en 1976, a été divisé par deux en l’espace de quatre décennies, pour se situer autour de 6 500 dollars en 2023.

« Le Gabon s’appauvrit alors même qu’il regorge de richesses. Il faut désormais sortir du déni et adopter un langage de vérité », a-t-il martelé devant la représentation nationale.

Des finances publiques sous tension

Le ministre a également attiré l’attention sur la situation préoccupante des finances publiques. Selon lui, la masse salariale représente aujourd’hui plus de 45 % des recettes fiscales, un poids qui limite fortement les capacités d’investissement de l’État. De plus, le régime des exonérations fiscales continue de priver le Trésor public de ressources conséquentes, estimées à plus de 1 000 milliards de FCFA sur les trois dernières années.

Henri-Claude Oyima plaide pour une révision en profondeur de ces dispositifs et pour une discipline budgétaire plus stricte. « L’État doit apprendre à dépenser ce qu’il a, pas ce qu’il espère recevoir », a-t-il souligné.

Une vision de transformation

Pour inverser la tendance, le ministre propose un cadre de réformes ambitieux visant à porter la croissance à 10 % à moyen terme. Ce nouveau cap passe par une valorisation des ressources non pétrolières (forêt, mines, agriculture, numérique), une mobilisation accrue des recettes internes, et l’adoption d’un budget fondé sur les priorités nationales.

Il a notamment annoncé la mise en œuvre d’un budget à base zéro, la rationalisation des dépenses publiques, la réduction du train de vie de l’État et un meilleur encadrement des dettes.

Cap sur la diversification

Henri-Claude Oyima a rappelé que le Gabon ne pouvait plus continuer à dépendre exclusivement des hydrocarbures. « Notre avenir se joue dans la diversification. Nous devons valoriser nos terres, nos minerais, notre jeunesse et notre intelligence », a-t-il déclaré.

Cette stratégie s’inscrit dans le prolongement des orientations déjà formulées depuis plusieurs années, mais qui peinent à se concrétiser. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre rigoureuse et coordonnée, avec des indicateurs de résultats clairs.

Un appel à la responsabilité collective

En conclusion, le ministre d’État a lancé un appel à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, soulignant que le redressement économique du Gabon ne pourra se faire sans une véritable volonté politique, une gouvernance rigoureuse et la participation active des citoyens.

« Il est temps de changer de logiciel. Ce pays a tout pour réussir, à condition de faire les bons choix et de les assumer avec courage », a-t-il conclu.


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