Larry Warren
Libreville, 16 juillet 2025 – Dans le cadre du programme « Initiative Jeunesse Autonome » (IJA), le ministre du Travail, du Plein emploi et du Dialogue social, Patrick Barbera Isaac, et l’ambassadeur de France au Gabon, Fabrice Mauriès, ont effectué une visite sur le site de la Maison du Meuble à Oloumi, atelier emblématique de l’artisanat gabonais. Une immersion qui visait à évaluer l’impact concret du dispositif sur l’insertion professionnelle des jeunes.
Un projet de formation axé sur la pratique
Financé par le Fonds Équipe France à hauteur de 2 millions d’euros, le programme IJA accompagne plus de 500 jeunes Gabonais en leur offrant des formations qualifiantes dans divers corps de métiers : menuiserie, plomberie, couture, électricité, agroalimentaire… Un accent particulier est mis sur la formation en alternance, entre apprentissage théorique et immersion professionnelle.
Sur le terrain, les résultats sont tangibles : 75 jeunes ont déjà été formés, tandis que 125 autres sont en stage dans des entreprises locales partenaires. L’objectif est clair : favoriser l’autonomisation des jeunes et répondre aux besoins du marché du travail par des compétences directement opérationnelles.
Un symbole de savoir-faire local
À Oloumi, la Maison du Meuble a accueilli les deux officiels dans ses ateliers. De la scierie à la tapisserie, en passant par la peinture et l’assemblage, les visiteurs ont pu constater le sérieux et le professionnalisme d’une structure artisanale vieille de plus de 40 ans. « Une entreprise modèle, un véritable fleuron national », a salué le Ministre Patrick Barbera Isaac.
Même enthousiasme du côté de l’ambassadeur de France : « Le Gabon dispose d’un savoir-faire artisanal remarquable. Notre soutien à l’IJA s’inscrit dans une volonté de promouvoir des filières utiles, concrètes, et valorisantes pour la jeunesse. »
Une dynamique à pérenniser
Portée par plusieurs partenaires — dont le PNPE, la FEG, l’École 241, la SING et l’ONG Gabon Terre d’Avenir — l’IJA a été conçue comme une réponse structurée à un enjeu de taille : un chômage des jeunes qui touche près de 4 jeunes sur 10 au Gabon.
Les autorités gabonaises comme les partenaires français appellent désormais à élargir le dispositif, au vu de ses premiers résultats. La phase pilote, qui court jusqu’en 2025, pourrait ainsi déboucher sur une généralisation à d’autres régions et secteurs.