
Libreville, 18 juillet 2025 – Porté par Gabriel Mbaga Obiang Lima, président du Central African Pipeline System (CAPS), et soutenu par les autorités gabonaises, le projet de pipeline interrégional ambitionne de devenir un levier majeur d’intégration économique et énergétique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). En visite officielle à Libreville ce jeudi, le dirigeant a été reçu par le Vice-président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, pour faire le point sur cette initiative d’envergure.
À l’issue de l’audience, Gabriel Mbaga Obiang Lima a souligné la nécessité d’unir les pays membres autour d’une infrastructure commune : « Aujourd’hui, des produits comme l’essence sont encore transportés par camions à travers la région. Notre objectif est de construire un réseau de pipelines qui connectera les États de la CEMAC », a-t-il déclaré. Pour lui, le CAPS incarne un projet collectif et fédérateur : « Il ne s’agit pas d’un pipeline national, mais d’un projet interrégional qui appartient à tous les pays de la CEMAC. »
Une infrastructure structurante pour la sous-région
Le projet vise à mettre en place un vaste réseau intégré d’oléoducs et d’infrastructures de transport de produits raffinés. En fluidifiant la circulation des carburants et en réduisant la dépendance au transport routier, CAPS devrait contribuer à renforcer la sécurité énergétique, soutenir la transformation locale et abaisser les coûts logistiques dans la région.
Le Vice-président du Gouvernement gabonais a salué l’initiative, qualifiant le projet de « véritable catalyseur » pour l’économie nationale. Il s’inscrit, selon lui, dans la droite ligne de la vision portée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema en matière de diversification économique et d’industrialisation progressive. « C’est un projet innovateur pour le Gabon, avec des retombées directes pour nos industries locales et pour le développement des chaînes de valeur régionales », a-t-il affirmé.
Une phase décisive à l’horizon
Les prochaines étapes du projet s’annoncent cruciales. Elles porteront sur la finalisation des études d’ingénierie détaillée et la mobilisation des financements nécessaires. « Cette année et l’année prochaine seront consacrées au financement du site. Nous espérons pouvoir débuter les travaux d’ici deux ans », a indiqué Gabriel Mbaga Obiang Lima, insistant sur l’importance d’une coopération étroite entre les États membres et les partenaires financiers pour concrétiser ce projet ambitieux.
À terme, le pipeline CAPS pourrait repositionner Libreville comme un acteur clé de la géoéconomie régionale, tout en consolidant une souveraineté énergétique partagée entre les pays de la CEMAC. Une ambition qui repose désormais sur la solidité des engagements politiques et financiers.