Relance économique : le Gabon joue la carte de la stabilité

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Libreville, 22 juillet 2025 – Sept mois après la fin officielle de la transition politique engagée à la suite du coup d’État d’août 2023, le Gabon s’efforce de rassurer les investisseurs. Mais entre signaux d’ouverture et incertitudes persistantes, le pays doit encore convaincre.

 

Une volonté d’ouverture réaffirmée

Depuis son élection avec plus de 94 % des suffrages, le Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA multiplie les efforts pour redorer l’image du Gabon sur la scène internationale. Constitution révisée, rencontres diplomatiques de haut niveau, relance des investissements publics… Libreville affiche sa volonté d’un « nouveau départ ». La récente participation du chef de l’État à l’Africa CEO Forum à Kigali, où le Gabon a été présenté comme une « terre d’opportunités », en est l’illustration.

« La période de transition est terminée. Nous voulons désormais offrir un environnement propice aux affaires, stable et prévisible », a déclaré le ministre de l’Économie lors de la dernière conférence sur le financement du développement tenue à Libreville.

Une économie sous tension

Malgré cette dynamique politique, l’environnement économique reste fragile. Le pays fait face à une dette publique élevée (près de 75 % du PIB selon certaines estimations), à une croissance ralentie (2,9 % en 2024) et à une forte dépendance aux secteurs extractifs.

La suspension temporaire de certains financements extérieurs après le coup d’État a également pesé sur les finances publiques. Libreville tente aujourd’hui de rétablir la confiance auprès des bailleurs internationaux, notamment via des rééchelonnements de dette et de nouveaux partenariats stratégiques.

Les secteurs porteurs sous les projecteurs

Dans cette quête de diversification, le bois, l’agriculture, l’agro-industrie ou encore le numérique apparaissent comme des leviers prioritaires. Le gouvernement multiplie les incitations à la transformation locale, notamment dans la filière bois, en encourageant la certification et en investissant dans les infrastructures de transport.

Le secteur pétrolier, quant à lui, reste central. Avec la nationalisation progressive de certaines parts stratégiques dans Assala Energy et Tullow Oil, le Gabon entend maîtriser davantage sa production, qui atteint aujourd’hui près de 82 000 barils par jour.

Prudence des investisseurs

Malgré les opportunités annoncées, les investisseurs étrangers avancent prudemment. En cause : la concentration des pouvoirs au sommet de l’État, les risques juridiques, l’instabilité des règles fiscales, et la lenteur des réformes structurelles.

« On observe un regain d’intérêt, mais aussi beaucoup d’attentisme. Les entreprises attendent des garanties claires sur la gouvernance, la transparence et la prévisibilité des décisions économiques », confie un analyste basé à Paris.

Un tournant stratégique

À l’épreuve du regard des marchés, la période post-transition s’annonce donc décisive. Elle pourrait marquer l’ancrage d’un nouveau modèle économique, plus inclusif et durable à condition de transformer les intentions politiques en résultats concrets.

Les prochains mois seront déterminants. En toile de fond : l’organisation espérée des élections législatives en 2026, considérées comme un test majeur de la normalisation démocratique du pays.

 


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