Des chirurgiens du monde entier ont participé à des opérations particulièrement difficiles en partageant un même bloc opératoire dans la réalité virtuelle. Des jumeaux brésiliens âgés de trois ans, Bernardo et Arthur Lima, sont nés avec leurs crânes et cerveaux fusionnés à leur sommet. Pour les séparer, il a fallu sept opérations qui ont duré plusieurs dizaines d’heures et une centaine de personnes.
Des mois de chirurgie-test en réalité virtuelle
Pour réaliser ces opérations délicates, toute une équipe de chirurgiens venant de différents pays ont pu, sous la supervision du Great Ormond Street Hospital de Londres, avoir accès à des scanners et des IRM des jumeaux. À partir de là, des projections en réalité virtuelle ont pu être créées pour faire différents essais de chirurgie pendant plusieurs mois.
Le chirurgien Noor ul Owase Jeelani a apprécié le filet de sécurité que pouvait constituer ces essais, comme il l’a expliqué à l’agence de presse PA : « C’est juste fantastique. C’est vraiment super de voir l’anatomie et de faire l’opération avant de créer le moindre risque chez les enfants. Vous pouvez imaginer à quel point c’est rassurant pour les chirurgiens. » Aujourd’hui, les deux enfants vont bien mais auront besoin de rééducation pendant six mois.
Les nouvelles technologies révolutionnent le monde de la chirurgie
La réalité virtuelle est l’une des principales technologies qui pourront améliorer drastiquement les opérations chirurgicales dans les années à venir. La robotique a aussi un potentiel important dans ce domaine, avec des robots qui peuvent reproduire les gestes d’un chirurgien à distance et qui commencent même à être capables de faire certaines opérations de façon autonome lors d’essais. Les chirurgiens pourront aussi être aidés dans leurs prises de décisions par une intelligence artificielle.
Une technologie qui devrait augmenter le taux de survit pour les patients, qui pourront avoir accès aux meilleurs soignants spécialisés du monde peu importe où ils se trouvent, mais aussi plus d’efficacité pour les chirurgiens qui apprécieront cette assistance supplémentaire.